Opposition : L’amour porté à autrui apparaît tour à tour destructeur et bénéfique tel que la jalousie ou l’amour agapè, amour charitable. S’aimer soi-même reviendrait à éprouver ces sentiments pour soi.La plupart cherchent à satisfaire leurs désirs personnels, à réussir leur vie sociale, professionnelle, amoureuse,… parfois au détriment des autres. Ces comportements relèveraient d’un amour de soi excessif. Mais s’aimer soi-même est-il un devoir, une nécessité ? Les Evangiles disent : « Aime ton prochain comme toi-même. » En suivant cette logique, si on aime l’autre comme soi-même alors on doit s’aimer. S’aimer soi-même signifierait se respecter dans son entière individualité, avec ses défauts et ses qualités. S’accepter tel que l’on est dans un but d’auto-conservation. En effet, ne pas s’aimer un minimum reviendrait à ne pas se considérer comme digne de vivre S’aimer soi-même apparaît donc avant tout comme une nécessité vitale pour l’homme, différent de l’animal qui ne se pose pas cette question, un devoir intégré à la culture. Mais une trop grande estime de soi peut pousser à l’orgueil, ce qui est un problème. Ces comportements sont aux finals nuisibles car ils fuient la réalité pour la retrouver plus violemment et pour ne plus avoir ce vital amour de soi équilibré. Dans ses Pensées (1660), Blaise Pascal explique que l’amour que l’on a pour l’autre (ou qu’un autre à pour soi) n’est jamais l’amour de ce qu’il est (ou de ce que l’on est) mais seulement de ce qu’il paraît (ou de ce qu’on paraît) être : « On n’aime donc jamais personne, mais seulement des qualités. » S’aimer soi-même serait aussi nécessaire pour se construire car comment aller de l’avant si l’on n’accepte pas son présent ? S’aimer trop relève d’un réflexe naturel mais peut-être aussi justement d’une quête de la reconnaissance de l’autre qui passe par le respect et l’amour amical ou l’amour tout court.