Oradour
Jean Tardieu est né en 1903 et meurt en 1995. Poète, essayiste, dramaturge, traducteur et critique d'art, il est auteur d’Oradour qui est un extrait de son recueil Jours pétrifiés publié en 1947. Oradour est un long poème de sept strophes. Celles-ci sont composées d’heptasyllabes. Dans cet extrait il cri son horreur devant le désastre d’Oradour-sur-Glane, commis par une décision SS le 10 juin 1944. Avec sa forme, ce poème donne l’impression d’un inventaire des pertes.
Dans un premier temps, nous verrons par quels moyens stylistiques et poétiques est faite la description du désastre. Puis dans un second temps, nous étudierons les sentiments du poète.
Afin d’étudier les différents moyens stylistiques et poétiques mis en place pour faire la description du désastre, nous allons dans un premier temps décrire la mort et enfin dans un second temps voir les victimes face à la décision SS.
Dans cet extrait, on peut voir le champ lexical de la perte « n’a plus ». De plus, il y a une anaphore « Oradour » à la première strophe et entre les vers 33 et 37. Le poète fait ressortir les moments de bonheur du passé à côté des pertes présentes. En effet, dans la deuxième strophe il y a une énumération qui ramène à la vie en village « fumée », « rires », « vin », « chanson ». On peut voir aux vers 1, 2 et 6 que la population de Oradour est anéantit « Oradour n’a plus de femmes », « Oradour n’a plus un homme », « Oradour n’a plus d’enfants ». La nature aussi a disparu a cause de cette barbarie. On le voit à travers les vers 3 « Oradour n’a plus de feuilles » et au vers 4 « Oradour n’a plus de pierres ».
Parmi ce désastre se trouve plusieurs victimes de la décision SS. En effet, dans cet extrait il y a une énumération des victimes « enfants » vers 35 ; «