L’esprit des lois, 1748
Montesquieu (1689-1755)

Ce présente comme un ouvrage d’un écrivain juif adressé aux autorités religieuses du Portugal après la mort d’une jeune juive de 18 ans sur le bûcher. Montesquieu se cache derrière le masque de « l’étranger » (comme dans « les lettres persanes ») pour échapper à la censure mais aussi pour obliger le lecteur à entrer dans le point de vue de l’autre, à rompre ses préjugés. Double énonciateur: l’écrivain juif => Montesquieu. Double destinataires: membres de l’inquisition => autorités religieuses => tous les lecteurs pour que l’intolérance est inacceptable.

Comment Montesquieu parvient-il à dévoiler les contradictions des inquisiteurs (toute les autorités religieuses) tout en plaidant pour la tolérance ?

Montrer en quoi l’écrivain juif adopte une argumentation habile.
En quoi ce texte constitue un violent réquisitoire contre l’intolérance religieuse.

I. Une argumentation habile:

Structure:
Ce texte est composé de 4 paragraphes:
- Paragraphes 1 et 2: autour de la vérité, ligne 1 et 4: on trouve le champ lexical de la religion et des sentiments « haïr », « cœur », « aimer ».
-Paragraphe 3: il fait appelle à la raison « mourir »
-Paragraphe 4: il fait allusion à la philosophie des Lumières

2. Structure Grammaticale:
-Répétition de « si »
-L’écrivain juif attribue aux inquisiteurs ce qu’ils revendiquent eux-mêmes, il veut bien accorder que les inquisiteurs retiennent la vérité (ligne 1)
Inquisiteurs => attitude qu’ils peuvent pas refuser (ligne8)
L’écrivain les pièges, il énonce cela dans l’intention de les mettre en face de leurs contradictions.
- « Si » => tire une série d’implications, des conséquences qui les obligent à reconnaitre leur attitude qui n’est pas conforme à leur principes.

3. Les incohérences des inquisiteurs:
-P1: écrivain juif => esprit naïf, amène une grâce divine, rappelle que chrétiens et juif même Dieu. Les juifs reconnaissent pas le christ comme le