I. Notion de la culture générale

1) Théorie politique de la définition : sémantique et pouvoir

Qu’est ce que la culture générale ? Avant de répondre à cette question, il faut dans un premier temps se demander : qu’est ce qu’une définition ?

Il y a pour cela deux approches :

- La réponse ontologique qui stipuler que la définition est ce qui répond à la question « qu’est ce que c’est ? ». La réponse ontologique va chercher à savoir ce qu’est la chose dont on parle et non pas quel est le sens du mot.

- La réponse sémantique est à l’inverse la réponse classique c'est-à-dire ce qu’on va chercher dans un dictionnaire.

Origine du dictionnaire :

1ère édition

Sous le règne de Louis XIII, le cardinal Richelieu créa l’académie française qui avait pour objectif de fixer la langue française, les sens et les usages. Pour atteindre ces objectifs, un dictionnaire fut créé. Le premier de l’académie française sorti en 1694 et dans son préface détailla les finalités de ce nouvel outil : distinguer le langage soutenu ou familier, distinguer l’emploi d’un mot pour l’écrit ou pour l’oral, distinguer le peuple des honnêtes gens (= ceux qui savent) par l’emploi de tel ou tel mot, de distinguer si l’emploi d’un mot fait cultivé ou non.

2ème édition

Dans la préface de la deuxième édition du dictionnaire de l’académie française parue en 1740, il est écrit que ce dictionnaire sera utile à la nation et peut être même à l’Europe.

- Le dictionnaire alors un objectif politique : fédérer les sujet du royaume par la langue, en faire un outil de contrôle social (peuple ou honnête gens), étendre la monarchie.

Une citation de Richelieu vient affirmer cet objectif politique : « grâce au dictionnaire de l’académie, on pourra comprendre dans tout le royaume ce que veut dire le roi. »

- A cela il faut ajouter une fonction de politique internationale s’inscrivant dans le conflit européen pour la puissance.

- Le dictionnaire permet d’atteindre ces