parfum
Certaines se souviennent peut-être d’une publicité célèbre, « Ça sent la frite ! », et, une vaporisation plus tard, « Ça sent la frite à la rose ! ». C’était le temps où l’on cachait une odeur sous une autre encore plus forte. Pas une grande réussite. Aujourd’hui, cela a changé car les parfumeurs mettent tout leur cœur et leur talent à composer des parfums pour la maison, subtils, élégants, sur des supports de plus en plus sophistiqués. Exemples. Parfum d’intérieur : les bougies souvenirs d’Alberto Morillas « Un parfum pour bougie n’a rien à voir avec un parfum de peau, explique le maître parfumeur Alberto Morillas [il a créé CkOne, Aqua di Gio, Flower by Kenzo… mais aussi une collection de bougies, Mizensir]. Un parfum doit évoluer dans le temps, dévoiler peu à peu sa personnalité, alors qu’avec la bougie la sensation doit être immédiate. Quand on sent la cire froide, on ne sent pas grand-chose, mais, dès qu’on l’allume, elle transmet une émotion particulière qui se concrétise dans l’air et donne une ambiance particulière à une pièce : légèreté, confort, recueillement… C’est avec mes souvenirs que j’ai créé toutes les fragrances de mes bougies [cinquante-deux depuis dix ans]. Par exemple, c’est un temple indien en bois résineux qui m’a inspiré Le Bois du Tibet. Ma dernière bougie, Pétale de Rose, évoque la roseraie de mon jardin, ses fleurs pastel entourées de buis, avec cette odeur de la terre après une averse. J’ai aussi des commandes spéciales pour des boutiques. Ainsi, pour Chopard, j’ai recréé la fleur préférée de Caroline Scheufele : une tubéreuse féminissime, luxueuse et intime comme un boudoir. » Côté technique, la qualité de la cire et de la mèche est importante : Alberto Morillas utilise des mèches de coton ou de papier enduit de cire. À la