Paris fait la chasse aux locations de meublé touristique
La ville de Paris estime qu'en 5 ans, près de 20.000 logements ont disparu du marché locatif traditionnel au profit de locations meublés touristiques, à la nuit ou la semaine.
Les agences de locations meublés se sont multipliées, tout comme les sites Internet se sont remplis d’offres de toutes sortes, avec parfois des prix par nuit égalant les hôtels de luxe. "Les prix constatés sont proches de ceux du secteur hôtelier, soit un niveau compris entre le double et le triple des prix des locations traditionnelles, les locations meublées touristiques peuvent représenter jusqu’à 20% de l’offre locative de Paris", commente un employé à l’urbanisme de la mairie de Paris.
De fait, cette tendance provoque à la fois une diminution de l’offre locative privée traditionnelle et une hausse du coût des logements, tant à la location qu’à l’achat. Autre reproche fait aux loueurs, le bénéficie d'un régime fiscal avantageux qui n'est pas destiné (à la base) à la location touristique, enfin, ce "business maison" fait concurrence aux hôtels parisiens, gros pourvoyeurs de taxes professionnelles et de charges en tous genres. Face à l’ampleur de cette situation, la Ville de Paris a décidé de se mobiliser afin de préserver les habitations destinées aux Parisiens en rappelant les règles du jeu.
Que dit la règlementation en vigueur depuis 2009 ?
Transformer un logement en location touristique nécessite une autorisation préalable de changement d’usage avec compensation. La loi prévoit qu’une autorisation auprès de la mairie de Paris est nécessaire avant de transformer un logement en location de courte durée, soit une durée inférieure à 1 an (ou 9 mois pour un étudiant) lorsque le propriétaire ne vit pas dans le logement.
Cette autorisation n’est toutefois pas nécessaire lorsque le logement constitue la résidence principale du bailleur; les propriétaires qui habitent dans leur logement peuvent donc le louer quelques semaines