Pas de doccument
I. Les régions motrices du développement brésilien
A. Les grandes régions agricoles
• Les États du Sud et du Sudeste, plus grand centre agropastoral du pays, confèrent au Brésil des places de choix sur le marché mondial : 1er rang pour le café, 2e pour la canne à sucre, le soja ou les bovins, et 3e pour le maïs par exemple. Il s'agit souvent d'une agriculture intégrée dans des filières agroalimentaires dominées par des firmes multinationales des pays du Nord. • De nombreux facteurs se conjuguent pour donner à cette région la place qu'elle occupe. Le boom du café au XIXe siècle a contribué à l'essor de l'État de Rio, le Plan Proalcool (il s'agissait, en 1975, de développer la production de carburants à partir de l'alcool de canne à sucre) a fait de l'État de São Paulo le premier producteur de canne (2/3 de la production aujourd'hui). L'État stimule les cultures commerciales, encourage la diversification (blé, riz, soja). Des générations d'« entrepreneurs de la terre » saisissent les opportunités du marché : café, coton, canne, soja et, depuis 1963, oranges. L'État de São Paulo en produit 85 %, et le Brésil est devenu le premier producteur de jus d'oranges prioritairement destiné à l'exportation. Cette croissance agricole pousse à l'avancée des fronts pionniers vers le nord et l'ouest. • Ce dynamisme masque des inégalités sociales marquées. Les structures foncières sont inégalitaires : aux latifundios (grandes exploitations) s'opposent les minifundio et microfundias (petites et très petites exploitations). De nombreux paysans sans terres (boias frias : « gamelles froides ») vivent dans la misère.
B. Le cœur industriel et financier du pays
• Les trois États du Sudeste constituent la plus grande région industrielle d'Amérique latine. Plusieurs facteurs expliquent cette hégémonie : • la richesse du Minas Gérais, « Mines générales » (fer à haute teneur, 1er rang mondial avec 22,4 % de la production), le potentiel hydroélectrique (barrage d'Itaipu sur le