Pauvres et Marginaux dans les villes à l'époque Moderne
Initiation a l’histoire moderne.
Pauvres et marginaux en ville sous l’Ancien Régime.
A partir du XVIe siècle un sentiment d’angoisse s’accroît liés à divers évènements (disettes, épidémies, etc…). C’est à cette époque que l’on assiste à une évolution des mentalités qui se traduit par un sentiment d’hostilité envers tout ce qui est en dehors de la norme. Une rupture avec l’image du miséreux comme un « Christ souffrant », dont la vie de pauvreté au Moyen-âge correspondrait à un idéal de vie (à partir du XIIIe siècle) comme le prônaient de nombreux ordres mendiants à l’image des
Franciscains et des Dominicains, se dessine. En effet, à partir du XVIe siècle, le pauvre et le marginal est considéré comme un homme qui vie en dehors de toutes les règles religieuse. A cette époque, de nombreuses crises (sous-emplois, augmentation du chômage, paupérisation du salariat) vont accentuer ce fossé car la succession de ces crises vont augmenter le nombre de personnes tombés dans la mendicité et dans la pauvreté. Cette augmentation de la population mendiante va entrainer un exode vers les grandes villes et en particulier Paris. Ce phénomène d’exode va faire grimper l’inquiétude des autorités et exciter le débat sur la nécessité de palier au danger que la pauvreté et que la marginalité représente dans une société ou la grande majorité des urbains ne peuvent échapper à la nécessité de la mendicité.
Nous pouvons alors nous interroger sur la place du Pauvre et du Marginal au sein de la ville dans un espace ou la normalité est synonyme de sécurité ?
Notre étude portera tout d’abord sur la manière dont les pauvres et les marginaux sont perçus en ville, qui sont ces personnes évoluant en dehors de la normalité, et surtout comment l’urbain perçoit cette différence. Nous observerons ensuite l’existence d’une ville dans la ville, « le royaume des pauvres », avec ses lieux de rassemblement, à l’image de « La cours des Miracles » et son propre