percevoir D A DISSERTATION
Remarque préalable
L’enjeu central du sujet était de mettre en relation les trois verbes clés du libellé (percevoir, décider, agir) avec l’apprentissage : percevoir, décider et agir conditionne l’apprentissage des élèves, c-a-d la construction de leurs compétences, et/ou percevoir, décider et agir sont eux-mêmes objet de transformations, donc d’apprentissage. Comme toujours dans un écrit
2, les interventions de l’enseignant organisant et facilitant ces apprentissages devaient être précisément développées.
Préambule
« Limitons-nous aux choses qui peuvent être observables et formulons des lois concernant uniquement ces choses ».
Cette citation de J.-B.Watson, extraite d’une article fondateur paru en 1913 et intitulé « La psychologie telle qu’un behavioriste la voit » explique assez clairement pourquoi les modèles théoriques dominants de l’apprentissage ont longtemps ignoré la perception et la décision, pour ne retenir que l’action. Selon le béhaviorisme en effet, apprendre consiste à stabiliser la relation entre un stimulus et une réponse, grâce à la répétition (loi de l’exercice) et grâce à un système récompense/punition (loi de l’effet). Dans cette perspective, percevoir et décider, en tant que phénomènes non directement observables, relèvent du domaine de la « boîte noire », et ne sont pas pris en compte. Mais depuis l’avènement de la psychologie cognitive et son modèle computationniste de traitement de l’information, ces présupposés sont relégués aux archives : la perception et la décision viennent s’intercaler comme processus mentaux opérant entre le stimulus et la réponse. Cette réhabilitation des processus inobservables sous-jacents à l’action n’est pas remis en cause par les modèles plus récents regroupés autour des théories dites écologiques (Bernstein, 1967 ; Gibson, 1979). Reste à étudier les rôles respectifs et les relations entre perception, décision et action en éducation physique et sportive, et comment