Résumé de l’article de françois simiand, « méthode historique et science sociale », paru en 1903 dans la revue de synthèse historique

1817 mots 8 pages
Résumé de l’article de François Simiand,
« Méthode historique et science sociale », paru en 1903 dans la Revue de synthèse historique.

Qu’est-ce qu’une science sociale ?
L’histoire et la science sociale sont des sciences qui doivent travailler ensemble. L’histoire doit se donner des objets tels qu’elle puisse en faire une science. Elle doit se débarrasser de toute érudition vaine, qui ne consiste qu’à accumuler des faits dont il ne peut y avoir science. En cela, elle doit prendre exemple sur la méthode de la sociologie, qui a déjà su s’élever au rang de véritable science. A ce point de vue, la science sociale est plus avancée que l’histoire, dont la méthode ne va pas assez loin. La science sociale est une construction des faits humains ; elle utilise donc la même matière que l’histoire, puisqu’elle a besoin de la connaissance des faits passés.

Le fait social est psychologique et par là même, subjectif. Mais il s’agit aussi de la relation existant entre l’homme et son environnement. Cela est aussi psychologique ; il ne s’agit pas simplement de l’extérieur, mais aussi de sa perception, qui est tout à fait personnelle. L’objet de l’étude est le phénomène. Il faut dès lors prendre garde à ne pas faire de séparation trop simple et trop brusque entre phénomène matériel et phénomène psychologique, entre l’objet et sa perception, puisqu’il y a une relation entre l’homme et l’objet. La science positive cherche à dégager de tout cela l’objectif, pour pouvoir l’étudier.
Enfin, notons que l’homme vit en société, et que sa volonté individuelle se distingue de cette société, tout en en faisant partie. Une société serait donc une somme de ces individualités. En revanche, cette accumulation, cette juxtaposition d’individus, ne suffisent pas à expliquer l’élément social, qui occupe pourtant une grande place dans la vie, dans la psychologie de tout individu.

Le phénomène social est une abstraction, tout comme les phénomènes organique, chimique, ou physique, étudiés par

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