Performance bancaire
Dhouha NEFLA AJMI et Neila BOULILA TAKTAK
INEFFICIENCE DES BANQUES DANS UN PAYS EN MUTATION : CAS DE LA TUNISIE
Dhouha NEFLA AJMI1 et Neila BOULILA TAKTAK2
Résumé Dans cette étude nous avons mené une analyse à deux étapes de l’inefficience technique des banques tunisiennes sur une période, (2002-2006), assez fragile pour le secteur bancaire tunisien (FMI, 2002 et 2007). La modélisation de l’efficience, dans le contexte de ce travail, permet de dépasser les limites des approches conventionnelles, plus particulièrement les corrélations complexes qui affectent les scores d’efficience. L’utilisation de la procédure de Simar et Wilson (2007), qui se base sur la technique du bootstrap, nous a permis d’estimer l’effet de certaines variables clés de l’activité bancaire sur l’inefficience technique des banques tunisiennes. Les résultats suggèrent que la mauvaise qualité des crédits et l’insuffisance de capitalisation sont les principales sources d’inefficience des banques tunisiennes. Les résultats montrent également que les grandes banques et les banques publiques sont les plus inefficientes. Ces dernières sont mandatées pour soutenir financièrement différents projets économiques et sociaux qui ne répondent pas toujours à une logique de profit. Deux implications essentielles en découlent : d’une part, les banques tunisiennes se trouvent dans l’obligation d’améliorer leurs techniques de gestion du risque de crédit ; d’autre part, les autorités de tutelle devraient accélérer la privatisation des banques publiques. Classification JEL : G2, C34, C44, C67.
Dhouha NEFLA AJMI, Doctorante en Finance, Assistante, Université de Tunis, Ecole Supérieure de Sciences Economiques et Commerciale de Tunis (Tunisie).
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Neila BOULILA TAKTAK, Docteur en Comptabilité, Maître-assistante, Université de Tunis, Ecole Supérieure de
Sciences Economiques et Commerciale de Tunis (Tunisie).
Revue