Analyse et comparaison de deux situations d’enseignement en maternelle

Au cours de mon Master 1 à l’IUFM, j’ai effectué deux stages en maternelle. Mon analyse porte sur une situation rencontrée à l’école maternelle du Vallon des Auffes à Marseille, en classe de petite et moyenne section. L’école se situe dans un quartier favorisé, 3 enfants ne comprenaient pas bien le français (2 petites anglaises et un indonésien qui s’appelle Romain). Les deux jumelles anglaises participaient (malgré quelques pleurs) aux activités de la classe. Romain est ce que la maîtresse appelle un élève non parleur. Dans une classe de petite section de maternelle on retrouve de grands écarts dans l’acquisition du langage. Dans les textes officiels de 2008 mais aussi dans les précédents (2002) le langage reste un domaine d’activité primordial en école maternelle pour réduire les inégalités scolaires. Jérôme Bruner considère qu’acquérir le langage c’est lorsque l’enfant devient capable d’énoncer quelque chose en conformité avec les règles de grammaire (Bruner, 1983, p.13) mais il faut aussi que ce qu’il dise ait un sens et enfin qu’il ait une intention communicative. Le langage est un apprentissage à lui seul mais il est aussi au service d’autres domaines d’apprentissage, c’est pourquoi il ne faut pas négliger son importance et considérer toutes ses formes d’interventions.

Romain ne comprenait pas toujours les consignes et effectuait le travail plutôt par mimétisme en regardant ce que faisaient ses camarades. Tout au long de la journée, dès le moment des rituels du matin, il fallait prendre en compte les difficultés de Romain tant sur le plan de la compréhension que de l’expression. Les autres élèves participaient activement et la prise de parole se faisait naturellement. La différenciation pédagogique s’impose alors à la maîtresse. La différenciation pédagogique évoque une préoccupation (attitude) de l’enseignant à mobiliser et à mettre en place une organisation de travail et des