Peut-on aimer le travail ?
L'étymologie du terme travail désigne au premier abord une activité douloureuse. En effet, le mot « tripalus », en latin populaire, désignait un objet de torture, l'adjectif « tripaliare » qui en découle signifiait lui, torturer. Dans la notion de travail se révèle donc l'idée d'une tâche astreignante et éreintante. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » dit la Génèse. Toutefois, il s'avererait reducteur d'attribuer à la notion de travail un mauvais rôle. Au cours de l'humanité, il a bien sur était consataté que le travail donné suite à un effort conscient et pensé. En accord avec cette constatation, le travail est donc aussi un acte intelligent et intelligible de l'Homme afin de comprendre, transformer et maîtriser la nature. De plus le travail est aussi suceptible de mener l'Homme vers un état de plénitude et de contentement. Ainsi quelle-est la véritable nature du travail ? Celui-ci est-il destiné à faire souffrir l'Homme ou bien à le libérer ?
Au premier abord, le travail apparaît comme une chose entièrement naturelle consistant à se servir des forces naturelles pour s'assimiler à son environnement exclusif. L'Homme se conduirait donc comme toutes les autres espèces en généralisant son activité, soit son travail, à la transformation de la nature. Cependant a-t-on coutume de dire que l'oiseau travail lorsqu'il fait son nid ? Ce serait ubuesque que de dire une pareille chose car cela nous semble très naturel. Simplement parce que lorsque l'oiseau fait son nid, il n'engage aucune réelle souffrance physique dans son entreprise. Ainsi une rélexion s'engage autour de la différenciation du travail humain et de l'activité animale et naturelle.
Le travail humain reste differencié d'une simple transformation naturelle car il implique plusieurs étapes dans la production. Assurément, s'assimiler la nature est chose aisée, elle consiste uniquement à se servir des produits naturels en leur propre état et à se les attribuer.