Peut-on assimiler le vivant à une machine ?
Samuel
L1 Droit-Philosophie.
TD Méthodologie. Dissertation.
Sujet : Peut-on assimiler le vivant à une machine ?
Le vivant tend à ne pouvoir être défini sans que l’on s’interroge sur ce qui constitue la spécificité de la vie. Ce serait cependant déjà prendre parti en affirmant qu’il existe une particularité du vivant, qu’il est transcendant à toutes choses, que l’on qualifierait, par opposition, de matérielles, d’inertes. De plus, le vivant est caractérisé par l’ampleur de ce qu’il recouvre, car, même si on pense en premier à l’homme, il englobe l’intégralité de ce qui comporte la vie : la bactérie, la plante, l’animal, l’homme… Or, cette diversité pose problème, quel parallèle peut-il y avoir entre un cactus et un philosophe ? Le terme machine, dont l’étymologie grecque désigne « l’invention ingénieuse », correspond quant à lui, à un artefact régi par des mécanismes et ordonné à un résultat. Elle ne peut être, par définition, conçue par autre chose que l’homme en tant qu’elle est un artefact. Chacun de ses mouvements est déterminé par son assemblage, sa configuration issue d’un raisonnement humain. Cette notion de mécanisme complexe permet qu’il soit déjà plus concevable de créer une unité du vivant de par sa construction cellulaire, comme contingent de sa disposition organique, à l’image des machines. En effet, ne greffe-t-on pas un cœur comme l’on changerait un piston ? Ce qui apparaît simplement comme une similitude, permet-elle de créer une véritable assimilation des êtres vivants à de « simples » mécanismes. Si l’homme est, de par la pensée, au sommet de la hiérarchie du vivant, il en fait tout de même parti et entrerait dans le champ de l’analogie que l’on tente de dresser. Cette question est déterminante car les conséquences du raisonnement qu’elle propose affectent la condition de la vie tout entière de son fondement à son but. Nous envisagerons d’abord le vivant comme une véritable