LE SENS DE L’EFFORT POUR APPRENDRE ET PROGRESSER DANS LES APS En effet, pourquoi lire, travailler, aller s’adonner à des pratiques sportives alors que regarder un film est si simple et bien plus passionnant ? Cela est un fait, chez l’Homme, le gout de l’effort est tout sauf innée. Depuis sa genèse, l’Homme a été fait pour stocker afin de pouvoir assurer assurer sa propre survie. Or, même si les mœurs, les modes de vies ont évolué, l’apprentissage à l’effort, pour l’enfant, est absolument essentiel. Il est vrai, qu’en ce qui concerne l’école, elle est souvent considérée comme un lieu, un culte de l’effort. Il n’y a qu’à voir les bulletins de notes qui sont une indication intéressante pour voir à quel point les enseignants, quels qu’ils soient, y font référence. Avant de poursuivre notre question sur le sens de l’effort pour apprendre et progresser, il semble intéressant de définir ces quelques termes. La notion d’effort est une notion large où l’on peut accorder un sens multiple. D’une manière générale, l’effort peut se définir comme l’activité d’un être conscient qui mobilise ses forces, son énergie, pour vaincre une résistance, dépasser un obstacle. L’effort peut se caractériser par sa durée et son intensité. Pour être plus ciblé dans notre contexte, l’effort peut, selon D.DELIGNIERES comme « un engagement volontaire de l’individu qui mobilise ses forces afin de poursuivre l’exercice entrepris » (Revues EPS 2000). Mais la notion d’effort ne s’arrête pas que sur l’aspect physique. Nous distinguons également l’effort cognitif et social. L’effort physique se définissant par son coût métabolique et aboutissant à un état de fatigue. Tandis que l’effort mental, quand à lui porte sur le coût cognitif et aboutit à un état de fatigue mentale. Enfin, l’effort social est le fait de s’adapter et d’être en accord avec les règles de l’institution, de l’activité, des autres. Or en EPS, l’effort porte sur ces trois axes, ce qui en fait sa spécificité. Le goût de