Phedre raci, e

829 mots 4 pages
Commentaire

I/ Phèdre, torturée par la jalousie

A. Une tirade pleine de souffrance

- Des vers 1225 à 1258, la tirade de Phèdre est marquée par la souffrance. On le voit au champ lexical de la douleur, dont les occurrences sont nombreuses. On peut par exemple citer « douleur » ou encore « souffrir », des termes qui ouvrent et clôturent son intervention, semblant se refermer sur elle comme un piège.
Cette douleur, cette souffrance est d’un genre nouveau pour Phèdre ; elle le déclame d’ailleurs au vers 1225, dans un élan pathétique : « douleur non encore éprouvée ! »
Phèdre est en proie à un grand désordre intérieur. On le remarque notamment à la longe suite de questions suivantes :

« Ils s'aiment ! Par quel charme ont-ils trompé mes yeux ?
Comment se sont-ils vus ? depuis quand ? dans quels lieux ?
Tu le savais. Pourquoi me laissais-tu séduire ?
De leur furtive ardeur ne pouvais-tu m'instruire ?
Les a-t-on vus souvent se parler, se chercher ?
Dans le fond des forêts allaient-ils se cacher ? »

Son discours tourne autour du même thème, de façon évidente. Mais ces questions s’enchaînent dans l’esprit de Phèdre, qui devient folle de confusion. Temps, lieux, témoins, tout est sujet à interrogation. Son cri : « ils s’aiment ! » semble presque relever de l’irréel : elle s’interroge, mais réalise-t-elle ? Quelle qu’en soit la réponse, ses interrogations et souvenirs trahissent un certain masochisme. La souffrance est en tout cas bien réelle.

Leur bonheur s’oppose à Phèdre et vient amplifier sa souffrance et sa solitude: « Non, je ne puis souffrir un bonheur qui m'outrage ». Cette souffrance est renforcée par l’utilisation du registre pathétique (‘nuit infernale, « urne fatale ») et par l’usage de l’imparfait exprimant la nostalgie d’un temps plus innocent.

Sa douleur est très égocentrique par moments, mais ensuite elle conduit à un désir de vengeance passionnelle sans limites ; le champ lexical sur ce thème est impitoyable : « prends pitié de

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