La morale

Un faux problème ?

La morale réfléchit sur l’action pour lui donner des règles. Elle concerne le temps de l’action : le présent. Nietzsche dans Ecce homo III, appelait la morale « Circé de l’humanité », perverse et morbide. En faisant miroiter des idéaux transcendants et des valeurs sublimes, elle discrédite implicitement ce monde-ci et, ss prétexte de l’améliorer, permet aussi d’en esquiver les obligations. La morale, refuge des « contemplatifs », sert trop souvent de tour d’ivoire pour de vieux sages « hors de service » Crépuscule des idoles « Le problème de Socrate » . = morale qui sert à condamner le monde actuel. Est-ce pour ça que l’école primaire républicaine a supprimé depuis quelques décennies les « leçons de morale ? » Or voila qu’auj on se met à parler d’un retour de la morale. La morale représente en fait l’irruption de l’abstrait, de ‘universel et de l’absolu dans le concret, le présent. Or c’est précisément le concret qui suscite le problème moral, exige le questionnement et la théorisation. Ces interrogations naissent des contradictions que rencontre l’hom au cœur de l’action. C’est le concret qui demande de l’abstrait, une réflexion morale. La morale manifeste l’éternel mouvement de la vie comme problème : elle renaît donc tjrs sur le fond d’une contestation.
Nietzsche dans l’Antéchrist par 44 : parle de « petits avortons de cagots et de menteurs » « accapareurs de la morale »=la ^morale se gorge de belles paroles, les tribuns de l’ordre moral relèvent plus de la démagogie rhétorique et de la montre hypocrite que de la moralité vraie.
Le problème moral porte moins sur ce qu’il faut suivre que sur ce qu’il faudrait inventer.
Les mœurs sont les actions et les jugements coutumiers caractéristiques d’une société et d’une époque. Les jugements moraux ne sont peut être que l’effet des mœurs, et la morale répandue à une époque ne doit sans doute son apparence de validité intangible qu’à l’impression des habitudes et des effets de