Dissertation Philosophie

Sujet : Suffit-il d’avoir conscience de soi pour se connaitre ?

La conscience est une entrée privilégiée dans la réflexion philosophique. L’homme a conscience de ce qui l’entoure, de ce qui lui arrive, de ce qu’il fait. Cela signifie que tout ne fait pas qu’arriver, cela nous pose question, nous fait réfléchir. C’est par l’homme que les questions surgissent dans le monde. Avoir conscience de quelque chose c’est dire que les choses ne vont pas de soi, nous posent problème, nous amènent a réfléchir. Suffit-il d’avoir conscience de soi pour ce connaitre ? En première partie nous aborderons le sujet de la conscience de soi en elle-même. En deuxième partie nous montrerons que la conscience de soi est indispensable. Puis en dernière partie nous montrerons que cela n’est pas tous le temps indispensable.

Le mot conscience vient du mot latin « conscientia » formé de « cum » qui signifie « avec » et de « scientia » qui renvoie à la science. Conformément à son étymologie, ce mot désigne donc de manière générale le savoir d’un objet. On distingue traditionnellement deux types de conscience : la conscience immédiate qui désigne notre relation par rapport au monde (nous sommes conscients des objets qui nous entourent, nous les percevons, nous réagissons à leur présence) et la conscience réfléchie qui consiste à nous percevoir nous-mêmes comme percevant. Etre conscient lorsque nous agissons, éprouvons quelque chose, ou réfléchissons, c’est ainsi posséder simultanément une connaissance de ses actes, sensations ou réflexions. Cette connaissance peut avoir tous les degrés de clarté, depuis le sentiment le plus vague jusqu’au savoir le plus évident. En ce qui concerne la connaissance de soi, c’est le savoir qu’une personne a sur elle-même. Cette connaissance est particulière dans la mesure où le sujet connaissant et l’objet à connaître sont confondus. Or la connaissance ne conduit pas forcément à des objets mais elle peut conduire à « soi ». Mais