Philo
Par opposition à la « règle » ou encore à la « réglementation » juridique ou technique
Le sujet étend le plus largement possible la portée de l’interrogation : les échanges ne sont pas envisagés ici dans la seule dimension économique, mais d’une manière universelle, quelle que soit la nature de cet échange : au sein de la matière, de la vie, dans la société.
Echanges humains, affectifs, intellectuels, moraux etc…
Reformulation du sujet
Les échanges, quelle que soit leur nature, sont-ils fondés sur une exigence de réciprocité mécaniste, de l’ordre du « donnant - donnant » ? Cette exigence relève-t-elle d’une simple règle du jeu, ou peut-elle être posée comme un principe moral ? D’autres valeurs, comme celle du don gratuit, ne peuvent-elles pas inspirer moralement les échanges ?
Plan
1 – Comment se réalisent de manière générale les échanges, tant dans la nature que dans la société ? Supposent-ils la réciprocité ?
1.1 – Dans la nature, les échanges sont toujours réciproques : qu’il s’agisse de lois comme l’attraction universelle, ou d’échanges au seins d’un biotope donné, ou enfin d’interactions moléculaires dans un organisme vivant, partout l’échange semble reposer sur une réciprocité. (Jacob, Canguilhem)
1.2 – Dans la société, les échanges ne sont possibles que sur la base d’une semblable réciprocité :
1.2.1 exemple 1 : La monnaie, nécessité de trouver une mesure commune (Aristote)
1.2.2 exemple 2 : Les échanges économiques : construits sur le modèle mécanique des échanges naturels : les « vases communicants ».
1.2.3 exemple 3 : Le langage : conventions communes à ceux qui échangent (Saussure) ; l’intersubjectivité : réciprocité du dialogue (Merleau-Ponty).
1.3 – Mais peut-on parler de « principe moral », à propos de cette pratique de la réciprocité ? N’est-ce