Pour avoir une connaissance d’elle-même la conscience doit pouvoir se prendre pour objet de réflexion. Cela veut dire comprendre ses mécanismes structurels. Faire découvrir à la conscience ce qu’elle ne sait pas d’elle-même ; Ne pas dépasser ses limites par des ambitions dérisoires. Cela suppose également une liberté par rapport à ses propres réactions. Se connaître pour mieux anticiper ma confrontation au monde et à autrui. C’est par une prise de conscience et une mise à distance de mes désirs, de mes idées, de mes certitudes que je peux prétendre à une connaissance de ce que je suis. Je dois me tenir moi-même à distance pour me canaliser et prendre leçon de ce que ma conscience à vécu.
Ici, nous parlons de sagesse, vertu suprême et but de la philosophie. Cette ascèse est digne d’un dieu. Le connais toi toi-même d’ Apollon. Le plus difficile est de se connaître soi-même car il est le résultat d’une vie. L’aboutissement de toutes les expériences, des impasses et des faux-pas. L’apprentissage incessant du soi sur lui-même. Cette connaissance est laborieuse et doit faire l’objet d’une démarche personnelle, dont la thérapie entre autres semble être un passage obligé. A la fin de sa vie, Candide est passé par toutes les étapes, les horreurs et les illusions. Il a cherché le sens partout dans le monde et ne l’a pas trouvé. Enfin, il se contentera de revenir en lui, à une simplicité de vie. En suivant la prophétie d’Apollon, Voltaire conclut finalement qu’être heureux c’est essayer de se comprendre soi-même. Résultat de toute une vie. Avec Candide proposons nous donc de cultiver notre jardin.