Philosopher, est-ce tout connaitre?

2838 mots 12 pages
-1Philosopher, est-ce tout connaître?

Intro:
- La philosophie comporte deux aspects contradictoire:
D’un point de vue institutionnel, elle est une discipline parmi d’autres, qui comporte son domaine, ses objets et sa méthode particulière. Elle constitue donc une partie de la connaissance, à côté des mathématiques, de la physique, de l’économie, de l’histoire, etc.
Mais si nous nous référons à son étymologie, philosophie signifie « amour de la sagesse », de la sagesse en général et dans sa totalité. Si nous assimilons sagesse et savoir, la philosophie n’est alors plus une partie de la connaissance. Elle répond au contraire à un désir de tout connaître, et vise ainsi à constituer un savoir total.
- Mais dans ce second cas, la philosophie n’est-elle pas une prétention vaine? En effet, que peut bien signifier pour un homme (c’est-à-dire un être aux capacités limitées) posséder toute la connaissance. Nous appelons connaissance le fait de posséder sur certains objets des propositions vraies et vérifiées, qui leur attribuent des déterminations essentielles (ex: Socrate est un homme, l’homme est mortel, etc.) « Tout connaitre » signifierait alors posséder de telles propositions à propos de tous les objets et de tous leurs aspects, de manière à épuiser le réel. On voit d’emblée les obstacles qui interdisent un tel projet: d’une part la richesse du réel semble inépuisable, d’autres part l’homme possède des facultés de connaissances limitées qui lui interdisent de prétendre tout connaître. A la limite, une telle connaissance pourrait être attribuée à Dieu, mais il serait orgueilleux et vain pour un être humain de chercher à l’égaler.
- Pour que « philosopher » constitue une activité qui ait du sens au niveau humain, il semble donc que nous devions lui attribuer un domaine limité qui lui soit propre. Celui-ci peut être déterminé si nous nous attachons à un second sens du mot « sagesse ». En effet, la sagesse n’est pas seulement le savoir, mais également une

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