Philosophie: la liberté et l'indifférence
L'indifférence est-elle liberté ?
Dissertation
L'indifférence peut être définie comme une absence de préférence ou d'intérêt pour quelqu'un ou quelque chose, comme un état de neutralité affective ou intellectuelle. La liberté d'indifférence, quant à elle, réside dans le fait que nous ne possédons aucune raison de choisir ceci plutôt que cela (« Cette indifférence que je sens lorsque je suis porté [...] par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté », DESCARTES), ou simplement que la raison, quand elle existe, n'est pas nécessitante (LEIBNIZ). Elle désigne parfois, pour Descartes, la « faculté positive que nous avons de nous déterminer à l'un ou l'autre de deux contraires », de donner notre consentement ou non quand bon nous semble. L'indifférence est alors synonyme de liberté. Dans cette situation, l'indifférence est donc liberté. Mais l'est-elle dans tous les cas ? Peut-on vraiment dire de l'indifférence qu'elle est synonyme de liberté, et donc représentative du libre arbitres et de la sagesse ?
I.
a. L'indifférence est-elle un choix ? Elle serait plutôt un non-choix, une absence de choix, puisqu'on peut constater chez elle une absence d'effet de concurrence de 2 affects contradictoires de même puissance. La liberté d'indifférence résiderait dans le fait que nous ne possédons aucune raison de choisir ceci plutôt que cela (« Cette indifférence que je sens lorsque je suis porté [...] par le poids d'aucune raison, est le plus bas degré de la liberté », DESCARTES). L'indifférence est donc une absence de choix, le plus bas degrés de la liberté selon Descartes. Mais quelles sont ses conséquences ?
Nous étudierons ici l'exemple de l'Âne de Buridan. Le paradoxe de l'âne de Buridan est la légende selon laquelle un âne est mort de faim et de soif entre son picotin d'avoine et son seau d'eau, faute de choisir par quoi commencer. L'animal ne peut se déterminer, il n'a pas cette capacité de choisir, et ce même si son pronostic vital