Introduire :
On est devant une question et non un problème philosophique. On ne peut pas y répondre immédiatement. C'est donc qu'elle cache un problème à examiner et à tenter de résoudre. Peut-on trouver ce problème ? Quel est le problème pour lequel la question se pose ?
Qu'est-ce qui fait question dans cette question ? Pour le savoir, il faut analyser les termes de cette question.
Cette question qui doit apparaître telle qu'elle dans l'introduction.
1/ Faire apparaître la question telle qu'elle est formulée. Il faut trouver une entrée en matière.
2/ En analysant les termes de la question, je découvre qu'un problème philosophique se pose.
3/ J'annonce par quoi je vais commencer ma dissertation, quel aspect du problème je vais d'abord envisager dans mon devoir (grand I.)

Analyse :
PREJUGE : idée reçue sans examen préalable (PRAE JUGERE), dogmatisme.
PREUVE : opération qui amène l'intelligence d'une matière universellement convaincante à reconnaître la vérité d'une proposition d'abord considérée comme douteuse (lat. : PROBARE : mettre à l'épreuve de la raison)
VALOIR CONTRE : « contre » indique l'idée d'une lutte et d'un conflit entre la preuve et le préjugé et « valoir » indique celle du poids de la preuve, la force de celle-ci dans sa lutte contre le préjugé, lutte qui implique que le préjugé résiste : Le pouvoir de la raison face à l'opinion.
Reformulons la question : Quelle force peut avoir la raison de vaincre le préjugé c'est-à-dire l'opinion enracinée en nous malgré notre volonté ?

Dans l'Apologie de Socrate, celui-ci est accusé de corrompre la jeunesse et est condamné à mort en raison des préjugés qu'ont les Athéniens contre la philosophie. Pour se défendre, S, traîné en justice, argumente : il utilise des preuves, mais en vain. La recherche de la vérité commence par une mise à mort, la raison n'a pas eut raison du préjugé. On peut donc à bon droit se demander : « que vaut une preuve contre un préjugé ? »
Tandis que la preuve consiste dans