philosophie

328 mots 2 pages
Étymologiquement, le mot français philosophie dérive du grec ancien φιλοσοφία, composé de φιλεῖν, « aimer » et σοφία, « la sagesse, le savoir », c'est-à-dire littéralement : l’amour de la sagesse ou l’amour du savoir. À noter que le mot φιλοσοφία est effectivement partie du lexique du grec ancien, on trouve des usages attestés dès l'Antiquité. Il ne s’agit donc pas d’une construction moderne basée sur du grec, forme de néologisme courant en français, comme pour le terme utopie par exemple2.

Les termes φιλόσοφος (philosophos) et φιλοσοφεῖν (philosophein) apparaissent en quelques occurrences chez les penseurs présocratiques3 Héraclite, Antiphon, Gorgias et Pythagore, mais aussi chez d'autres penseurs contemporains de Socrate, comme Thucydide ou Hérodote. D'après un écho d’Héraclide du Pont, Pythagore serait d'ailleurs le premier penseur grec à s’être qualifié lui-même de « philosophe4 ». Toutefois, c'est la pratique qu'en fait Socrate, dans les dialogues de Platon, qui fixera le type de recherche et de questionnement en quoi consiste encore aujourd'hui la philosophie5.

La philosophie est à plusieurs reprises définie par Platon comme étant en opposition avec les désirs humains : philo-hèdonos (amour du plaisir), philo-sómatos (amour du corps), ou philo-nikos (amour de la victoire). Pour lui, elle s'exerce plutôt dans la partie plus qu'humaine des êtres humains, c'est-à-dire dans une pratique purement intellectuelle, et elle est synonyme de φιλομαθια (philomathia) : « amour de la connaissance6 ». Par ailleurs, elle est une tension vers un savoir ou une sagesse que l'on ne possède pas, et en ce sens elle relève d'un désir permanent : ainsi, Socrate, lors de son procès rapporté dans l'Apologie de Socrate, affirme être ami de la sagesse, et non pas sage7. C'est ce qui l'amène à trouver dans sa condamnation à mort une chance ultime de séparation de son corps, qu’il considère proprement humain, et de son âme, qu’il considère proprement intellectuelle, cette âme

en relation

  • philosophie
    395 mots | 2 pages
  • la philosophie
    491 mots | 2 pages
  • philosophie
    959 mots | 4 pages
  • Commentaire - Le Philosophe Scythe
    717 mots | 3 pages
  • philosophie
    6664 mots | 27 pages
  • philosophie
    648 mots | 3 pages
  • philosophie
    1334 mots | 6 pages
  • philosophie
    298 mots | 2 pages
  • philosophie
    2050 mots | 9 pages
  • philosophie
    1248 mots | 5 pages
  • philosophie
    477 mots | 2 pages
  • philosophie
    911 mots | 4 pages
  • philosophie
    338 mots | 2 pages
  • philosophie
    2591 mots | 11 pages
  • philosophie
    491 mots | 2 pages