PINA

14711 mots 59 pages
La connaissance pure du droit et ses limites.
Sandrine PINA
Docteur en droit,
Université d’Auvergne.
La pureté (Reinheit), le pur (rein) désignent ce qui ne contient aucun élément étranger, ce qui est sans mélange, ni altéré, ni vicié. Chez Kant, nous trouvons le terme de pureté avec la Critique de la raison pure, relative à la raison comme faculté de connaître considérée indépendamment de toute application de l’expérience.
Au niveau des sciences, peu d’entre elles peuvent répondre à ce postulat de la pureté, mis à part les sciences mathématiques. « Le terme ‘pur’ a été utilisé en Grèce par ceux qui pratiquèrent simultanément philosophie et mathématiques. Les cercles pythagoriens l’avaient en prédilection et Platon l’a placé au centre de sa terminologie scientifique »1. En effet, les mathématiques sont, par excellence, l’école de la précision et de la rigueur. Le mathématicien avance en terrain sûr procédant avec une extrême rigueur en ne concluant rien sans l’avoir strictement démontré. Une proposition est démontrée lorsqu’elle est déduite logiquement et nécessairement de propositions déjà admises. Les mathématiques apparaissent par conséquent comme un domaine où l’on se soucie de la vérité.
L’idée d’une science pure du droit - jus strictum -, dégagée de toute considération sociale et économique, est issue d’une tradition kantienne à laquelle se rattachent plusieurs auteurs. Dans cette perspective kantienne, l’analyse des normes repose sur une exigence de non contradiction, située au plan abstrait de la valeur, et non à celui, concret, des faits empiriques. Il importe peu de savoir si les individus appliquent ou non les règles de droit dans la réalité ; les violations de la loi, en tant que telles, sont impuissantes à fonder une valeur générale, même si telle est la volonté de leurs auteurs. Cette extériorité de l’analyse des normes par rapport aux faits sociaux est caractéristique de tout le mouvement positiviste de philosophie du droit qui s’est largement

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