Pipi
Elle produisit une œuvre importante en regard de sa vie brève ; ses tableaux les plus connus sont Un meeting (représentant des enfants mendiants à Paris) et L'Atelier des femmes (ses compagnes artistes au travail). Toutefois, beaucoup d'œuvres de Marie Bashkirtseff furent détruites par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
À 15 ans, elle commença à tenir son journal, rédigé en français ; elle lui doit beaucoup de sa célébrité. Ses lettres, notamment une correspondance avec Guy de Maupassant, furent publiées en 1891. Cette correspondance, ainsi que les différentes éditions du Journal publiées entre 1887 et 1980, furent très édulcorées par la famille. Une édition fidèle du Journal a été entreprise en 1995 par le « Cercle des amis de Marie Bashkirtseff ».
Morte de tuberculose à 25 ans, Marie Bashkirtseff avait eu le temps de laisser sa marque intellectuelle dans le Paris des années 1880. Féministe, sous le pseudonyme de Pauline Orrel, elle contribua par plusieurs articles à la revue La Citoyenne d'Hubertine Auclert en 1881.
Quelques mois avant sa mort, entrevoyant, malgré les dénégations de son entourage, qu'elle était condamnée, elle s'était avisée de relire son Journal, des pages qu'elle avait écrites au jour le jour, très librement, très franchement, et qui constituent son histoire. Écrit d'abord uniquement pour elle-même, elle y ajouta une sorte d'introduction en mai 1884 : « Si j'allais mourir, comme cela,