Plan halieutis
Le Maroc ne disposait pas en effet d’une flotte moderne à la mesure de son potentiel halieutique, d’autant plus que celui-ci ne se limite pas aux captures de poissons, mais s’étend à d’autres richesses aquatiques, tels les gisements potentiels de pétrole ou de gaz et les ressources minières.
Or, au début des années 2000, la réflexion commençait à se développer en vue de faire du secteur de la pêche maritime l’une des locomotives de croissance, avec un souci prononcé de protection de la ressource contre la surexploitation. La maturation de cette réflexion de géo-économie maritime coïncidait avec la ratification en 2007 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Elle se conjugue aussi avec la conclusion, en décembre 2010, puis la ratification, en février 2012, de l’Accord sur la libéralisation des échanges de produits agricoles et de la pêche entre le Maroc et l’UE. Cette libéralisation mise en route sonne peut-être le glas de l’Accord de pêche entre le Maroc et l’UE, du moins dans sa forme précédente. Le Royaume considérait donc, à juste titre, qu’il était temps d’amorcer le décollage du secteur de la pêche selon une vision de développement durable.
Cette réflexion a donné lieu à l’élaboration du Plan Halieutis - dit aussi Plan Maroc Bleu - lancé officiellement par le Roi Mohammed VI en septembre 2009 à Agadir, l’une des villes-pilotes de ce chantier structurant. Celui-ci ambitionne de tripler le produit interne brut du secteur halieutique de sorte qu’il atteigne à l’horizon 2020, 21, 9 milliards de dirhams au lieu des