Plasticité
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l’ordre de 20 à 30 %. Les « survivants » dont le tissu cérébral est endommagé subissent des pertes fonctionnelles dans différents domaines tels la compréhension l’expression, la motricité, les modalités sensorielles selon le lieu de la lésion et son étendue. À terme, après leur prise en charge médicale, 2/3 des
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patients conserveront des séquelles les rendant fortement à moyennement dépendants.
Cependant, malgré l’atteinte cérébrale dont ils sont victimes certains patients présentent une récupération
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3 spontanée partielle voire totale de leur capacités, jusqu’à 1/3 des survivants ne conservent aucune séquelle .
Comment expliquer ce phénomène, le cerveau est-il capable de se réparer ? Rien n’est moins sûr.
Si de nombreux organes du corps humain présentent des capacités de régénération, comme les os capables
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de se ressouder après fracture, le greffon d’un foie qui après transplantation entame une véritable repousse , pour le système nerveux le terme de régénération semble pouvoir s’appliquer mais seulement aux nerfs périphériques comme démontré par l’expérience spectaculaire de section de nerfs du bras réalisée par Henry
Head sur lui-même en 1903 ! En réalité concernant le système nerveux central des mammifères, il est considéré depuis l’Égypte ancienne comme impossible à réparer. Fin 19e, Ramon y Cajal, père de la neurophysiologie moderne, après avoir prouvé l’existence de cellules bien distinctes dans le cerveau, les
neurones,