Platon - analyse
Platon récuse l’existence du traité philosophique : comment écrire sans qu’il en résulte un écrit ? Le discours animé par le savoir ne parle pas au nom d’un savoir, mais démontre comment il s’élabore en fonction d’un savoir qui est de ne pas savoir. Si Platon écrit des dialogues, c’est parce qu’il a tenté de multiplié les moyens de tenir à distance la fixité de l’écrit. « La pensée est un dialogue de l’âme avec elle-même » (Théétète) : un discours qu’elle entretient avec elle-même sur les choses qu’elle examine. Elle ne fait rien d’autre que de dialoguer avec elle-même, se faisant les demandes et les réponses, affirmant et niant. Il ne faut jamais ignorer que la philosophie est au service du vrai dans la mesure où elle est une démarche au service du vrai, c’est à dire que la démarche est constitutive de l’acte de philosopher, par l’étonnement. « C’est tout à fait l’état d’un philosophe : s’étonner. La philosophie n’a pas d’autres principes que celui-là ».
Pour Protagoras, relativiste, seul l’homme est la mesure de toutes choses. Ce sont les jugements qui prévaudront parmi les hommes qui seront les bons. Il n’y a pas d’absoluité du beau puisque ce qui prévaut aujourd’hui ne me garantit rien pour demain. S’étonner c’est l’embarras face à la contradiction du relatif qui provoque ce vertige de l’âme qui prend conscience de la nécessité de sortir du relatif.
L’étonnement est dynamique : il est provoqué par une réalité qui m’enjoint par sa contradiction de dépasser le nœud du réel. Il me conduit à penser qu’il n’est pas le dernier mot du réel.
L’opinion est ambiguë, elle comporte plusieurs facettes. Dès lors, elle comporte plusieurs facettes car elle porte sur un objet qui porte plusieurs facettes. De plus, l’opinion porte sur un objet mouvant, par suite elle est elle même mouvante. Il faut distinguer l’opinion et la connaissance. Il y a des objets dont on ne peut pas avoir de connaissance, ils sont ambigus ou constamment en train de se