Platon caverne
L’affirmation à questionner, « Une vie qui ne se met pas elle-même à l’épreuve ne mérite pas d’être vécue » désigne plus largement une réponse possible à la question : quel genre de vie faut-il mener ? D’où une première difficulté : qu’est ce qu’une vie qui ne se met pas à l’épreuve a de moins qu’une vie philosophique ? Le sujet consiste à dire qu’une vie qui ne se met pas à l’épreuve est inutile.
La société valorise un genre de vie ou la réflexion et l’étude sont exclues. Le plaisir immédiat et l’immaturité sont les vertus principales. Mais Socrate n’est pas d’accord avec cela, pour lui le plaisir peut être tant bénéfique que nuisible. Etudions alors les deux cas de figures.
Si l’on regarde ce qu’une vie mise à l’épreuve apporte, on s’aperçoit que la vie n’est plus vécue mais pensée. Une vie mise à l’épreuve négligerait l’existence. On ne ferait que de penser mais pas d’agir. Pour certains l’homme est d’abord fait d’instincts et réfléchir est une volonté faible, un geste contre-nature.
Une vie qui n’est pas mise à l’épreuve suit le cours naturel des choses. Pour cela, elle vaut la peine d’être vécue : la vie est légère, joyeuse alors qu’une vie soumise aux valeurs morales nous empêchent de vivre pleinement.
Toutefois une vie qui ne se met pas à l’épreuve est aussi une vie où la rationalité est exclue. Une telle vie n’est-elle pas alors sans but, sans finalité, absurde ? Comment se contenter d’une telle vie ?
La mise à l’épreuve au loin de baisser la qualité de la vie ne lui donne-t-elle pas au contraire un sens ?
Pour Socrate, la mise à l’épreuve c’est connaître ce qu’est le Bien, c’est voir des Idées et non plus des ombres. Une telle connaissance n’est pas compatible avec une vie de plaisir. Je peux agir selon mon bon vouloir sans penser aux conséquences mais cela ne sera pas agir pour mon bien.
Cette vie provoque l’angoisse, des questions telle que la raison de notre existence. C’est le principe même de la philosophie