POLITIQUE INTERNATIONALE II
Étant données l'échelle envisagée et la complexité des problématiques, cela pose la question de la démocratie compte tenu de l'éloignement géographique des dirigeants et de la technicité des sujets. L'usage de la désinformation en démocratie sépare encore plus les dirigeants des dirigés et suscite parfois une méfiance généralisée à l'égard des dirigeants.
Utilisée pour la première fois lors d'un discours prononcé au Congrès des États-Unis le 11 septembre 1990 par le président George H. W. Bush2, l'expression « nouvel ordre mondial » s'inscrit dans la lignée des formules exprimant l'idée de nouveauté dans la diplomatie américaine, après la « nouvelle donne » de 1932 et la « nouvelle frontière » de 1960.
Dans les relations internationales des années 1990 et 2000, les tenants de la thèse de l'« empire global » considèrent que l'emploi de cette expression par les politiques témoigne d'une volonté d'expansion de tout ce qui définissait schématiquement le modèle américain pendant la guerre froide : la démocratie et l'économie de marché. L'expression est reprise par certains altermondialistes et anticapitalistes pour dénoncer la mondialisation économique, qui serait dominée par la « pensée unique » libérale. Les tenants de la « théorie de l'empire global » considèrent les événements politico-économiques internationaux survenus depuis 1989 comme témoins de la transition de l'humanité vers un « empire global », qui dans un premier temps correspondrait à un ordre mondial polarisé autour d'une seule puissance : les États-Unis. Pour maintenir