Politiques economiques europeennes
I) Les Politiques Monétaires : Les pays de la zone euro sont soumis aux mesures prises par la BCE. Indépendante de tout pouvoir politique depuis le traité de Maastricht la Banque Centrale Européenne a pour fonction première de maintenir la stabilité des prix. Pour contrer toute hausse des prix la BCE utilise les taux directeurs (taux d’intérêt sur le marché monétaire). La hausse de ces taux a pour effet de renchérir le coût du crédit et de freiner par conséquent la demande de prêt des agents économiques. A l’opposé la baisse des taux ne peut se concevoir que lorsque tout risque d’inflation a disparu. Cette politique des taux a aussi des effets sur le commerce extérieur. La hausse des taux attire les capitaux de non-résidents en recherche de placements rémunérateurs (ex : fonds de pension). La monnaie européenne se trouve appréciée face aux autres devises (yen, dollar US, yuan…). Avec un euro fort le coût des importations diminue (ex : le pétrole) mais les exportations sont plus chères. Pour rester compétitives les entreprises européennes exportatrices sont alors obligées de diminuer les coûts de production afin de baisser les prix des biens exportés. Or la baisse des coût de revient passe soit par une baisse du coût du travail (délocalisation) soit par une hausse de la productivité qui nécessite une intégration sans cesse croissante du progrès technique (produit, bien de production et organisation du travail) et donc une main d’œuvre toujours plus qualifiée.
II) Les Politiques Budgétaires : Le traité de Maastricht par son esprit et par son pacte de stabilité impose aux pays de l’Union Européenne un maximum de déficit budgétaire fixé à 3% du PIB de chaque Etat et un taux d’endettement public plafonné à 60% du PIB. Ces contraintes limitent donc les capacités d’action des divers gouvernements de la zone euro (ex : la France) et interdit toute mesure keynésienne.
Toutefois ces freins aux déficits