Portrait de vautrin
I UN PERS DE LA DEMESURE, HORS DU COMMUN
1. Un portrait ancré ds la réalité
2. Une démesure qui dépasse le réel
3. Un pers quasi mythique II UN PERS INQUIETANT
1. Un pers ambigu
2. Un pers mystérieux, du secret
3. Une violence implicite III LE PROTOTYPE DU PERS BALZACIEN
1. Une figure diabolique
2. Une figure préfiguratrice
3. Un pers symbolique de la force démiurgique de l’écrivain Tout d’abord le portrait de Vautrin présente un personnage hors du commun, un personnage de la démesure. Ce portrait semble, à première lecture, ancré dans la réalité. En effet, tous les détails, toutes les indications données par le narrateur concernant son personnage visent à permettre au lecteur de se représenter le personnage, à la fois dans son apparence physique et dans son comportement, selon le principe de la physiognomonie chère à Balzac, selon laquelle les traits physiques révèlent le caractère. Ainsi, le portrait s’ouvre sur une vision d’ensemble : « un fameux gaillard », « les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents » pour se concentrer en gros plan sur ses mains, avant d’aborder le visage. L’abondance des expansions du nom : « des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent » marque de la part du narrateur une volonté de donner à voir le personnage. Les adjectifs précisent la forme, la couleur. L’énumération de ces caractéristiques physiques relève également de ce choix de représenter le personnage aux yeux du lecteur. L’évocation qui suit des manières de Vautrin : voix, comportement social, activités, connaissances, tend à compléter ce portrait pour finir sur l’impression qu’il produit : « il imprimait », « il annonçait » et esquisser ainsi un portrait moral complet : résolution, sang-froid, sévérité. Or tous les détails retenus, par leur minutie, leur abondance même, font du personnage une force de la nature qui dépasse le