Pour une station de metro « 17 octbre 1961 »
Tout le reste évite de voir cette fracture centrale que nous n’arrivons pas à confronter, que nous n’arrivons pas à résoudre.
Et pourtant, tout se recoupe, les mêmes sont à la fois économiquement faible, culturellement différents et religieusement marginalisés, constituent la majorité des milieux populaires.
Le Drame français est que toutes ces discriminations se recoupent et s’additionnent, question sociale et question des origines sont intiment liées.
La question des origines ne date pas d’hier, elle prend ses racines le passé esclavagiste et colonial de la France, elle touche aux questions de la citoyenneté, de la mémoire, de la culture, de l’éducation, du logement... qui sont des enjeux majeurs de notre temps, c’est donc une question moderne.
Et sur cette question, la classe politique n’a absolument rien fait. Comment prétendre alors faire de Gennevilliers une ville « moderne et populaire » ? A. Sayad nous dis qu’« Exister, c’est exister en politique », c’est aussi exister sur la place publique, c’est là une forme de reconnaissance source de dignité et d’égalité. C’est bien là l’un des enjeux majeurs de transformation social pour notre ville (et qui ne coûte rien au budget) que nous appelons à prendre enfin en compte par tous les élus municipaux. Deux ans après le vote de la Loi (par la droite et la Gauche unanimes) sur le rôle « positif » de la colonisation, soutenir le nom de « 17 Oct 1961 » pour la Station de métro en construction serait un signe fort de ce courage politique que nous