Pourquoi parle-t-on ?
Note : 12
Sujet : Pourquoi parle-t-on ?
Selon l’œuvre De l’interprétation d’Aristote, « parler », c’est produire par la voix un certain langage, dans une langue donnée ; et une langue, c’est un système de signes linguistiques organisés ; il n’y a donc de parole que selon un langage articulé et symbolique. Le langage n’est pas seulement un des aspects de la culture parmi d’autres. On peut même dire que le langage a une place privilégiée parce c’est lui qui rend la culture possible. C’est grâce au langage que l’on acquiert et que l’on peut transmettre cette culture de génération en génération pour permettre des progrès. Cependant, ne pourrions nous pas nous contenter de gestes, de mimiques ou de cris ? Pour échanger des informations, des signaux suffiraient. Par exemple, lorsque le feu est vert, nous pouvons passer. Le signal demande un comportement et non pas une réponse. C’est alors que nous nous demandons en vue de quoi, et pour qu’elles raisons, parlons nous ?
Pour répondre à cette question, nous verrons de quelle façon le langage est propre à l’homme, le rapport qu’il y a entre le langage et la pensée, et comment l’aptitude au dialogue rend possible la vie en commun.
I. Le langage est propre à l’homme
Selon Descartes, dans son œuvre de L’homme et l’animal, l’homme le plus stupide reste supérieur à l’animal le plus intelligent car lui seul est doté d’un langage articulé. Les hommes savent arranger ensemble diverses paroles pour en composer un discours et en faire entendre leurs pensées. Parler, ce n’est pas simplement émettre des sons en utilisant certains organes déterminés, mais c’est être capable d’employer un certain nombre de signes en les organisant de manière à construire un discours selon certaines règles grammaticales, de manière à ce que ce discours ait un sens. Un discours articulé est structuré de manière rigoureuse et suit un ordre, du simple mot à la phrase compliqué. De cette façon,