Pourquoi y a-t-il des gens qui se suicident ?

L’être humain par définition possède l’existence et cette existence dans la plupart des cas il essaie de la conserver le plus longtemps possible. Car par nature l’homme est égoïste et s’il est égoïste il aime la vie. Mais il arrive que l’homme s’interroge car s’il ne sait pas ce qu’il est, il sait du moins ce qu’il n’est pas. Alors parfois peut se poser à lui la question fondamentale de la philosophie :

La vie vaut-elle la peine d’être vécue ?

Et si l’homme en question ne vit pas sa vie mais la subit, il peut envisager la mort avec plus de sang froid qu’un autre. Mais qu’est ce qui peut plus précisément le pousser au suicide ? C’est la question à laquelle je ne répondrai pas dans les lignes qui suivent. Un homme a toujours au moins deux caractères : celui qu’il se donne et celui que la société lui prête. Mais je pense qu’à travers les caractères qu’on lui prête, l’homme est constamment à la recherche de sa vérité. Certains hommes ont le courage de voir leur vérité en face. Si elle n’est pas belle à regarder, ils peuvent essayer de l’améliorer, ils peuvent avoir des remords, mais le remords est la seule vertu qui reste coupable ; si l’homme se sent coupable, son sentiment de culpabilité peut détruire son équilibre en s’attaquant à son bonheur. Or « tous les hommes cherchent le bonheur, même ceux qui vont se pendre », c’est ce qu’avait dit Blaise Pascal et il touchait là le cœur du problème. L’homme vit pour être heureux et l’homme est heureux de vivre lorsqu’il se sent maître de ses passions, lorsqu’il se sent utile et lorsqu’il sait qu’il peut bâtir son propre bonheur sans que les autres n’en souffrent. Plus simplement l’homme tiendra à la vie s’il est sûr de son bonheur. Donc les hommes se suicident lorsqu’ils se sentent inutiles et lorsque le bonheur leur échappe. Il arrive alors qu’ils ne trouvent aucun sens à la vie. Mais dès l’instant où l’on dit que tout est non sens, on exprime quelque