Pouvoirs du parlement et du gouvernement
La loi est par excellence l’émanation de la souveraineté nationale dont le Parlement (Sénat et Assemblée Nationale) élu par le peuple en est l’incarnation.
La procédure législative va néanmoins subir quelques modifications. Si la loi reste une règle écrite, générale, permanente votée par le Parlement, pour la première fois depuis 1789 son domaine n’est plus illimité. L’article 34 de la Constitution de 1958 délimite le champ d’action de ce dernier en énumérant les domaines sur lesquels la loi doit porter. Il s’agit pour l’essentiel des libertés publiques et de l’organisation de la société. Ce « domaine de la loi » concerne ce qu’on appelle la loi ordinaire (objet de notre attention). Il semble cependant important de rappeler que la loi se conjugue au pluriel sous la Ve République. Sous les Républiques précédentes, le Parlement était omniprésent. Cette prépondérance a abouti à une instabilité ministérielle, ne permettant pas aux assemblées d’exécuter efficacement leurs rôles de législateur.
Dès lors, les constituants de 1958 ont été incités à rationaliser fortement le Parlement en diminuant ses pouvoirs, entre autres, dans la procédure d’élaboration de la loi. Il y a donc bien dans la Constitution une volonté manifeste de circonscrire son intervention législative, de limiter sa capacité d’initiative au profit du gouvernement.
Comment la Constitution du 5 octobre 1958 a-t-elle modifié le rôle du Parlement dans la procédure d’élaboration législative ?
Les parlementaires ne sont donc plus tout puissants pour faire la loi. Outre le gouvernement qui a