Poétisez-vous !

Cette préface a pour ambition de s’adresser à tous et pas uniquement à des lecteurs férus de l'art poétique mais surtout à ceux qui "n'accroche pas" à la poésie. Alors, que ceux qui ne sont pas des enthousiasmés de la première heure se rassurent car mon but est qu'ils le deviennent après la lecture de cette petite anthologie. Pas en leur parlant hémistiches, sur un air d'alexandrin, le tout enveloppé dans deux quatrains et un sizain … Pas en discourant sur les allitérations, tout en faisant des assonances …

Mais en leur ouvrant le cœur du poème et d'abord en leur contant sa petite histoire.

Le poème est la plus ancienne forme de récit de l'Histoire du monde. Au début de son existence, celui-ci était psalmodié ou chanté tel l'Odyssée d'Homère, racontant le retour d'Ulysse sur sa terre natale. Puis François Villon, poète français du XVème siècle, a séparé le chant du poème, ce qui a donné les poèmes de Baudelaire, Prévert ou encore d'Apollinaire… A notre époque, certains poètes ont remis au gout du jour le poème chanté comme Grand Corps Malade.
S’il ne fallait qu’une raison pour vous inciter à poursuivre la lecture de ce paragraphe, la voici :
Le poème a une Histoire et une Histoire universelle. !

Mais une seconde raison pourrait peut-être vous aider. Quelle est la forme littéraire la plus concise ? Un poème ou un roman ? Le poème bien sûr ! En transports en commun le plus pratique est d’en lire un plutôt que de prendre un lourd et long roman. Il doit être d'une précision chirurgicale. Il brise le rythme "métro, boulot, dodo". Il y introduit du rêve. Il permet d'ouvrir son esprit à de vastes horizons variés. Il incite à la permission de l'âme. L'âme peut ainsi se balader librement dans le poème, admirer la profondeur du texte, sonder le travail sur les mots, plonger dans leurs sonorités. Car le poème a une musicalité ! C'est une petite symphonie avec ses rythmes, ses pauses … La répétition de la sonorité [r] rappelle le grondement du