prehistoire
Préambule
De très nombreuses diapositives ont été montrées pour ce chapitre afin de vous sensibiliser aux problématiques soulevées par l’art du paléolithique supérieur. Le texte qui suit est un résumé largement inspiré du livre de Marc Groenen, Ombre et lumière dans l’art des grottes
(Bruxelles, 1997). Outre les figurations animales, je vous demanderai de pouvoir identifier et commenter les œuvres suivantes : la « Venus de Willendorf », la « Dame de Brassempouy », l’ « homme-bison d’El Castillo », la « scène du puits de Lascaux ». Les diapositives n°77 à
135 du diaporama servent surtout à illustrer des problématiques exposées ci-après : il ne vous sera donc pas demandé d’identifier avec précision tous ces éléments mais uniquement d’expliquer les questions que soulèvent ces catégories de graphèmes.
1. Introduction
Depuis le travail monumental d’André Leroi-Gourhan sur la Préhistoire de l’art occidental
(1978), de nouveaux documents archéologiques plus ou moins prestigieux n’ont cessé d’enrichir le corpus des témoins esthétiques du Paléolithique supérieur. Les théories de LeroiGourhan, contestées au début, ne se voient plus guère remises en cause aujourd’hui. Or le cadre théorique que proposait naguère Leroi-Gourhan se révèle largement insuffisant aujourd’hui : la seule identification des espèces animales ne saurait suffire aujourd’hui.
Les particularités des parois elles-mêmes doivent d’ailleurs également retenir toute notre attention. Conditionnés par deux mille ans de peinture occidentale, les pariétalistes d’antan ont approché l’art des parois comme ils l’auraient fait pour des toiles de maître.
La lumière trop forte entraîne encore un autre défaut dont les conséquences ont entaché le regard des pariétalistes : elle projette tous les espaces dans le plan du visible. Or, le monde souterrain se présente comme un réseau complexe d’espaces très diversifiés que le modeste