Pression fiscale et croissance économique
Accroche :
Dans un pays comme la France, l'interaction entre l'État et l'économie mesurée en proportion du produit intérieur brut (PIB) est considérable : ainsi, au début des années 2000, les dépenses publiques ont atteint plus de 52 % du PIB, les prélèvements obligatoires 45,7 %, et la pression fiscale, part des impôts dans le PIB, un peu plus de 30 %. Ces taux sont parmi les plus élevés des pays développés. En marge de cela, de nombreuses études macro-économiques, menées aussi bien par des institutions nationales françaises que par des institutions internationales, montrent que, depuis le milieu des années 70, la France connaît une croissance inférieure à celle de ses partenaires.
Définitions :
La pression fiscale constitue un contexte et un mécanisme permettant d’orienter l’affectation des ressources d’une économie, en particulier à travers des incitations fiscales, et de modifier la redistribution des revenus et des patrimoines. La politique budgétaire et fiscale d’un Etat détermine le taux et l’assiette des différents impôts et de là, la pression fiscale applicable aux différents acteurs de l’économie.
La croissance économique qualifie une augmentation durable de l'activité économique d'un pays. La croissance économique se constate notamment par l'évolution des prix, de la production et des revenus sur une période donnée. La progression, souvent trimestrielle ou annuelle, du Produit Intérieur Brut ou le Produit National Brut permet de mesurer la croissance économique qui peut-être appréciée en volume ou à prix constants pour corriger les effets de l'inflation. La croissance du Produit Intérieur Brut par habitant est souvent utilisée comme instrument de mesure et d'appréciation du niveau de vie.
Problématique :
Ainsi, on peut être tenté de rapprocher ces deux constats à savoir celui d'un haut niveau de pression fiscale et celui d'une croissance faible. Y a-t-il cependant une relation de causalité entre ces