Princesse de clèves

642 mots 3 pages
Vision de la princesse de Clèves

Rendre « la vertu aimable » et faire du mariage « le bonheur d’une honnête femme » : des principes éducatifs à contre-courant

- L’originalité de l’éducation prodiguée par Madame de Chartres à sa fille se marque par le fait que « La plupart des mères s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Mme de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ». Cette irruption d’une phrase au présent de vérité générale (« s’imaginent ») et d’une généralisation des pratiques d’époque (« La plupart des mères ») traduit une réflexion personnelle de l’auteur dans son propos explicatif et analytique. Madame de Lafayette s’inscrit à contre-courant des principes éducatifs d’alors où il suffisait à une fille de grande famille de « cultiver son esprit et sa beauté » sans rien lui apprendre des réalités du cœur ou plus prosaïquement des « malheurs domestiques ».
- Aussi veut-elle la mettre en garde de manière très didactique, par un discours narrativisé, contre « le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité », ce qui est dire trois fois la même chose ! On sait d’ailleurs, par une lettre adressée à Ménage, que, selon Madame de Lafayette, « l’amour est un sentiment très incommode » !
- Pour prévenir tous ces désordres, une seule ligne de conduite : la vertu. Non pas l’austère vertu des prudes mais une vertu « aimable » qui « donn[e] éclat et élévation à une personne qui [a] de la beauté et de la naissance ». Car Madame de Chartres « qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille » et elle veut lui donner, en plus de toutes ses qualités, une valeur rare et inestimable dans ce monde de libertinage : la vertu d’une honnête femme qui est de « s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est d'aimer son mari et d'en être aimée ». Singulier éloge du mariage « d’inclination » en

en relation

  • La princesse de clèves
    1062 mots | 5 pages
  • La princesse de clèves
    620 mots | 3 pages
  • La princesse de clèves
    886 mots | 4 pages
  • princesse de clèves
    1860 mots | 8 pages
  • La princesse de clèves
    256 mots | 2 pages
  • La princesse de clèves
    294 mots | 2 pages
  • princesse de clèves
    1714 mots | 7 pages
  • La princesse de clèves
    662 mots | 3 pages
  • Princesse de clèves
    2478 mots | 10 pages
  • La princesse de clèves
    561 mots | 3 pages
  • La princesse de clèves
    800 mots | 4 pages
  • La princesse de clèves
    271 mots | 2 pages
  • Princesse de clèves
    1370 mots | 6 pages
  • La princesse de clèves
    1514 mots | 7 pages
  • Spécificité du projet éducatif de montaigne par rapport à celui d’erasme.
    410 mots | 2 pages