Prohibition en amerique du nord
Née des efforts des partisans du mouvement pour la tempérance, la prohibition interdisait la vente et la consommation d’alcool. Si cette mesure législative fut établie en 1920 pour se terminer treize ans plus tard aux États-Unis, elle ne dura pas aussi longtemps au Canada.
En effet, toutes les provinces de l’époque votèrent une loi proscrivant l’alcool, mais la plupart l’abolirent au cours des années 20. Le Québec, pour sa part, considérant cette interdiction comme étant une mesure trop radicale, en cessa l’application après quelques semaines seulement, en 1919. Seule la province de l’Île-du-Prince-Édouard tint bon en prohibant les boissons alcoolisées pendant presque cinquante ans, soit de 1900 à 1948.
Si la prohibition eut pour effet de réduire les cas d'alcoolisme et la délinquance qui en résultait, elle permit en revanche à la contrebande de prospérer. La mafia put ainsi s’enrichir, notamment aux États-Unis, grâce à la production et à la distribution illégale de l’alcool dans les speakeasies, bars clandestins de l’époque.
Le célèbre criminel américain Al Capone fut d’ailleurs une figure emblématique de l’expansion de la mafia pendant la prohibition. L’alcool était rare mais très en demande, ce qui permettait aux contrebandiers d’augmenter les prix et de faire des profits importants.
Par ailleurs, comme la frontière entre le Canada et les États-Unis était très poreuse, plusieurs millions de litres d’alcool transitèrent illégalement entre les deux pays pendant la prohibition.
La mauvaise qualité de l’alcool