psychiatrie
*CONTEXTE/ LIEU :
Au foyer Kellermann (75013), résidence pour personnes atteintes d'handicaps mentaux.
Monsieur C., 53 ans, est atteint d’autisme. D'origine libanaise, Monsieur C . s'exprime dans sa langue natale ainsi qu'en français.
Le vendredi 24 mai, il est avec moi dans le poste de soins pour un soin de mycoses interdigitales.
*OBSERVATIONS/ ETONNEMENTS :
J'entreprends de solliciter Mr.C durant le soin. Afin qu’il tende bien sa jambe lorsqu’il est installé sur la table d’auscultation.
Mr.C ne répond pas à mes sollicitations et ne cesse de me répéter "dimanche croissants", puis "Agnès chocolat, biscuits".
S’ensuit tout un quart d’heure ou j’essaye de comprendre ce qu’il tente de me dire, sans succès, sans non plus réussir à le solliciter d’avantage.
Je répète alors ses deux phrases. Immédiatement Mr.C coopère aux soins et se laisse soigner sans appréhension. Son visage semble satisfait et son regard s'ouvre.
Ainsi Mr.C par ses deux phrases, servants "d'entrée en matière" dans le dialogue, attendait-il de ma part une redite. Après en avoir parlé avec l'équipe éducatrice s'occupant de Mr.C , j'en vint à la conclusion que ses 2 phrases, remplaçaient pour Monsieur C le traditionnel "bonjour".
*POINTS A AMELIORER :
Connaître les rituels des résidents nécessitants des soins, afin d’entreprendre une communication optimale soignant-soigné.
Cette situation me permit de pouvoir connaître une autre méthode de communiquer, propre à un patient propre.
*ETES VOUS AUTONOME SUR CETTE ACTIVITE DE SOIN ?
OUI. Cependant la communication verbale comme non-verbale est sans cesse à réajuster, par rapport à son interlocuteur, le contexte, et l’objet de la demande.