Qatar
Comme avec le PSG, le Qatar s'illustre, une fois encore, par la démesure de ses investissements. «D'ordinaire, les organisateurs commanditent une étude avec des montants largement sous-estimés afin de ne pas déplaire à la population, explique Michel Desbordes, professeur de marketing du sport à l'ISC-Paris et Paris Sud 11. Le Qatar adopte la stratégie inverse. Il dépense sans compter». Mais pourquoi une telle somme... dans un sport qui n'est pas réputé pour passionner la population locale? «Le Qatar n'investit pas 200 milliards dans le football mais dans une stratégie qui vise à remodeler le pays. D'ici à 2023, les champs de pétrole vont se dégarnir. Le pays doit donc trouver une solution alternative: le tourisme», répond Michel Desbordes.
Le premier volet est l’organisation de grands évènements internationaux. Après avoir organisé la Coupe d’Asie de Football en 2011, puis obtenu le Mondial de Handball en 2015, le Qatar a frappé un grand coup en obtenant l’organisation de la Coupe du Monde de Football en 2022, l’évènement le plus médiatique du monde. Le pays s’était également positionné pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2020 (Doha avait été short listée mais vient juste de se faire éliminer) et les Mondiaux d’Athlétisme en 2017 (Doha battue en finale par Londres). A cela s’ajoutent un certain nombre d’évènements récurrents comme le premier tournoi de tennis de la saison, un grand prix de Moto GP (à Losail) et un tour cycliste qui gagnent chaque année en notoriété (notamment grâce aux très généreuses dotations offertes par l’émirat). Le Qatar cherche également à se positionner sur la Formule 1.
Le deuxième est le rachat de clubs de football en Europe. QSI a ainsi racheté le club du PSG (celui de Malaga ayant été rachetée par un Qatari mais pas par QSI) et les investissements consentis ont déjà amélioré très sensiblement les résultats de l’équipe qui participera à la Ligue des Champions l’année prochaine. La Qatar