Que nous est-il permis d'espérer
Que nous est-il permis d’espérer ?
Espérer, c’est considérer ce que l’on désire comme devant probablement se réaliser, ou bien attendre la réalisation de son souhait. L’espoir porte sur des objets ou des évènements dont on considère qu’une fois obtenus ou réalisés, ils pourront nous apporter bonheur ou satisfaction. C’est un attribut propre à l’être humain dans son individualité, dans la mesure où il consiste en une représentation de lui-même dans une autre condition que celle où il se trouve en espérant, utilisant par là ses capacités d’abstraction, de prévision et de projection dans l’avenir que les animaux, dépourvus de conscience et de raison, ne possèdent pas. L’espoir est également intimement lié au doute, puisque l’espérance n’est jamais certitude : l’action de l’espoir comprend la représentation de la situation une fois l’objet de l’espoir obtenu ainsi que l’appréhension de tous les paramètres qui pourraient empêcher ce que l’on espère d’advenir. Le contenu de l’espoir, porté par la capacité de prévision et d’imagination de l’Homme, peut-il alors prendre toutes les formes possibles ? Quelles peuvent être les catégories d’objet de l’espoir ?
En outre, comment expliquer la certitude que l’objet de l’espoir va bien apporter à l’Homme les bienfaits attendus, si ce n’est que ce ce dernier a déjà eu l’expérience d’un certain bonheur, et qu’il cherche à trouver de nouvelles sources ? Quelles sont les parts de l’expérience, de la mémoire et de l’inconnu dans le processus de l’espoir ? Quels liens existent entre les espoirs et l’identité d’un individu ?
Enfin admet-il des limites, et quelle entité peut les imposer ? Existe-t-il des choses qu’il nous serait interdit, ou du moins impossible d’espérer ? Peut-il exister une obligation ou une interdiction d’espérer ?
Il convient en premier lieu de s’interroger sur le contenu de l’espoir, c’est à dire sur quels objets il peut porter et ensuite, dans la