1 Que peut-on comprendre du mal ?
En quoi la philosophie a pu soutenir le croyant dans la recherche d’une réponse à cette question. PLAN
Introduction……………………………………………………………………………….p.1
I. Que peut-on comprendre de la nature du mal ?..................................................p.2
A. Plotin et le non-être du mal………………………………………………...p.2
B. Saint Augustin face à la conception manichéenne du mal…………………p.3
C. Saint Thomas d’Aquin et l’étiologie d’Aristote……………………………p.4
II. L’origine …afficher plus de contenu…

Pour Epictète, cet esclave affranchi auteur du fameux Manuel qui tient une école de philosophie, le mal c’est le mal moral, c’est « d’avoir laissé périr en soi l’homme de bien34 ». Face à la douleur et à la violence, c’est la docilité et l’acceptation qui prévalent et que nous opposons au mal afin de rester libre par rapport à lui. Epictète lui-même nous montre l’exemple en s’inclinant devant la transcendance de celui qui n’éprouve que pour entrainer et nous rendre meilleur. Alors qu’il est boiteux suite à de mauvais traitements, voilà ce qu’il écrit :
« Espèce d’esclave ! Rien que pour une pauvre jambe tu mets l’univers en accusation ?
Tu n’en feras pas au Tout un don volontaire ? Tu n’en feras-pas abandon35 ?... …afficher plus de contenu…

C’est l’incapacité à s’exprimer autrement qu’avec des clichés, l’incapacité à voir les choses avec un autre point de vue que le sien et à différencier le bien du mal qui opère l’anesthésie terrifiante qui se cache sous le terme « banalité du mal ». H. Arendt nous aide à réfléchir sur cette anesthésie de la pensée qui fait que des gens « normaux », et pas forcément des sadiques pervers, peuvent 39 H. ARENDT, Eichmann à Jérusalem, rapport sur la banalité du mal, Paris, Gallimard, 1997 (1963).
40 Ibid ; p. 408 et dans le post-scriptum p. 459-460.
41 Ibid. p. XXVII.
42 M. LEIBOVICI, Hannah Arendt, DDB, Paris, 2000, p.227.