Quel est , dans la délinquance juvénile , le rôle des parents
L’expression « démission parentale », a pris son essor dans les médias français en 1998, suite aux propos tenus par le ministre de l’Intérieur de l’époque au cours d’une conférence de presse sur la lutte contre les violences urbaines . C’est en se fondant sur un lien entre délinquance juvénile et laxisme parental que Nicolas Sarkozy a instauré le « contrat de responsabilité parentale » dans le cadre de la loi relative à la Prévention de la délinquance du 5 mars 2007, et que Ségolène Royal a proposé la même année, dans son programme pour les élections présidentielles, de sanctionner « le premier acte de transgression de la loi », par le développement de « solutions alternatives à la prison » telles que « l’encadrement militaire ». Une étude menée sur les dossiers de mineurs de la ville de Palissy jugés au tribunal pour enfants, permettra d’envisager deux niveaux de questionnement : d’une part, le mode éducatif parental a-t-il une influence sur la trajectoire délinquante des enfants ? D’autre part, est-il pertinent d’associer ce mode éducatif à la notion de « démission parentale » ? Le reaap ou le réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents , a été créé en 1998 par la délégation interministérielle à la Famille, afin de financer les actions locales de soutien à la parentalité, et de mutualiser les savoirs et expériences. Les actions financées devaient permettre, selon la circulaire du 9 mars 1999, le maintien de « la cohésion sociale », dans lequel la famille « joue un rôle fondamental ». Cette circulaire se référait à la circulaire du 6 novembre 1998 « relative à la délinquance des mineurs : mise en œuvre des décisions du conseil de Sécurité du 8 juin 1998 », qui préconisait la pénalisation du « traitement des mineurs délinquants », et précisait que pour autant, la responsabilité des parents ne devait pas être écartée. Ceux-ci seraient incités, notamment par des actions de soutien, à