Quelle difference y a til entre désirer et vouloir?
Quelle différence y a-t’il entre désirer et vouloir ?
Le terme désirer vient du latin « desirate » et signifie un sentiment de manque. On peut alors considérer ce mot comme une tentation à tendre vers une source possible de satisfaction ou de plaisir. Le fait de vouloir quant à lui, provient du nom latin « volo », qui signifie « je veux » et qui a une connotation positive car il a la même racine que le nom latin « voluptas », c'est-à-dire le plaisir. On peut le considérer comme un désir allègre qui est tourné vers le futur, l’avenir. Par delà cette définition peut-on émettre une telle différence entre ces deux termes ? Vouloir est-ce une condition pour désirer ? Le fait de désirer ne prédomine t-il pas sur la volonté ? Leurs différences ne résident elles pas alors dans la difficulté de leurs articulations ?
Nous développerons ici l’idée que vouloir, conduit à désirer et qu’en son absence nous ne désirons plus. « Malheur à celui qui n'a plus rien à désirer » (Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse. 1961, VIème partie, lettre VIII), rousseau décrit ici l’abculence, c'est-à-dire l’absence de volonté. Effectivement, de certaines raisons comme une déception, une dépression, un dégout de tout peut nous pousser à ne plus rien vouloir. Ce phénomène pousse notre capacité à désirer vers le néant, on peut alors émettre l’hypothèse qu’il faudrait vouloir pour désirer. Par exemple notre énergie mentale se voit fortement diminuée, et il nous est alors impossible de cibler notre esprit vers un objet plutôt que sur un autre, c'est-à-dire de choisir ce que l’on désire le plus. Le désir est souvent voué à une souffrance, à une insatisfaction ; Pour Épicure, le calcul (ou « arithmétique ») des désirs s'oppose à la fois à l'ascétisme, où l'on se contente d'une vie frugale pour respecter une loi morale, et à la débauche, qui entraîne des souffrances du corps et des troubles de l'âme. Par exemple, pour le corps, boire de l'alcool est agréable, mais