Quels sont les traits spécifiques du « nouveau monde productif » de nos temps modernes ?

« Je ne cherche ni a ce que mes ouvriers sachent lire ou écrire ou parler anglais. La seule chose que j’attends d’eux, c’est qu’ils ne boivent pas au travail », ainsi Ford définissait les attentes d’un monde productif que nous avons quittés il y a une trentaine d’année. De siècles en siècles depuis l’entrée du monde dans une économie de marché, se sont succédées des élans techniques autour de la même période, et marquant le rejet du « monde productif » précédant. Ce même phénomène s’est produit il y a une trentaine d’années, un désir de mettre fin a une certaine rigidité du travail, mais aussi de rejeter le principe hiérarchique trop imposant de la société fordiste, a conduit le monde aux temps modernes. Et ces changements n’ont pas laissé de marbre d’éminents économistes, comme Daniel Cohen qui dans un ouvrage intitulé Nos Temps Modernes, fera à l’instar de Charlie Chaplin une analyse de ses Temps modernes. Quels sont les points de passages et par quoi ce « nouveau monde productif », post fordiste est il caractérisé ? Quelles sont les limites de nos temps modernes ?

Nous tenterons de répondre à ces différentes questions qui nous mènerons à comprendre « nos temps modernes ».

Le passage d’un « monde productif » à l’autre représente bien plus qu’un changement de comportement des chaînes de travail. Ce passage se fait par différentes césures d’une époque à l’autre et ne peux s’expliqué qu’en tenant compte d’un ensemble de critères, caractéristique du monde capitaliste, et non pas de quelques éléments pris séparément.

Joseph Schumpeter nous fait remarqué que les révolutions industrielles surviennent toujours par grappes. Il insiste également sur le fait que depuis la première révolution industrielle ou du moins depuis l’invention de La Vapeur en 1770, les années 70 de chaque siècle sont le siége d’une poussée des innovations qui s’accompagne