Ques-ce qui pousse l'homme a travailler
Pourtant, la machine sans sa valorisation par l'homme n'est que du « travail mort » : mais le travail vivant auquel sa valorisation par l'homme donne lieu n'a plus rien de libérateur. Hegel le prophétisait déjà en quelque sorte : « enfin l'abstraction de la production fait le travail toujours plus mécanique et à la fin, il est possible que l'homme en soit exclu et que la machine remplace l'homme » ( « PPD » $198). Le ver était donc déjà dans le fruit : tout en permettant d'un côté à l'homme de devenir lui-même en rusant avec la nature, la technique semble aussi être ce qui risque de se réapproprier la notion de travail en en excluant l'homme. Est-ce, finalement, si grave ? Le début du XX ième ressentait le développement du machinisme et la rationalisation du travail comme des chances pour l'homme, et ce, dans une perspective qui n'était pas toujours hypocrite et cynique. Les hommes privés de travail n'en sont-ils pas pour autant des hommes ? N'y a-t-il pas finalement lieu de rêver d'une organisation du travail qui les libère de ce qu'ils ont toujours vécu comme une contrainte ?
C - LE TRAVAIL COMME DIVERTISSEMENT
Si l'homme travaille par nécessité, loin s'en faut que celle-ci ne soit que naturelle. Il semble en effet que l'homme éprouve le besoin de travailler, besoin de tromper l'ennui, de se divertir (au sens pascalien de ce terme) de l'idée de ce qui le menace.
•1) La pénurie de la nature ?
•2) Des besoins trop nombreux ?
•3) Le travail, réalisation de